mardi 13 octobre 2009

Je Choisis de ne pas Regarder son Visage


Je rentrais du bureau, il était tard, mais je décide de faire une escale vidage de couilles en passant par l’aire de repos de l’échangeur de l’autoroute. Une fois sur place, je coupe les phares dès mon entrée dans le parking, pour ne déranger personne et ne pas me faire trop remarquer. La nuit est tombée, mais la pleine lune baigne le parking de sa lumière blafarde… Dans le sous-bois je devine quelques silhouettes solitaires ou pas, qui vaquent dans les buissons. Je coupe le moteur, regarde autour de moi puis descends de la voiture.

Puis je tombe sur ce type, il porte une veste et un pantalon de survêtement, des chaussures de sport, je flashe complètement sur son look


L’air est frais, je m’enfonce dans le bois. Comme souvent les quelques mecs que je croise ne sont pas à mon goût… De plus, à la lumière de la lune, ils ont tous plus ou moins des têtes de patibulaires. Pas très bandant tout ça. Puis je tombe sur ce type, il porte une veste et un pantalon de survêtement, des chaussures de sport, je flashe complètement sur son look. Pour ne pas prendre le risque d’être déçu, je choisis de ne pas regarder son visage, il pourrait avoir le moindre truc qui ne me plairait pas, et je n’aurais plus envie de lui. Et puis de toute façon, c’est sa bite dont j’ai envie, je veux aller vite au but, jouir et partir.

Je m’avance vers le contenu du pantalon de survêtement donc, il ne bouge pas mais je devine qu'il me suit du regard. Toujours sans le voir, je lui mets la main au panier, j’apprécie tout particulièrement le contact de son sexe au travers de son pantalon d’étoffe très fine, je sens bien la chaleur de sa bite au repos, le relief de son prépuce. Ses lourdes couilles pendent librement, soit il ne porte rien sous son pantalon, soit c’est un caleçon extrêmement fin.

il brise mon enthousiasme en rompant le silence, soudain il lâche « Qu’est-ce que vous voulez m’sieur ? »


Alors que je commence à prendre mes marques, alors que j’anticipe déjà la bonne partie de bites qui s’annonce, que j’envisage la suite à donner à l’affaire, avant que je m’abandonne à plonger la main dans se pantalon, alors que j’envisage la non-résistance de la ceinture élastique du survêt, la légère pression dudit élastique qui va plaquer ma main sur son ventre… Alors que, alors que… il en décide autrement, il brise mon enthousiasme en rompant le silence, soudain il lâche « Qu’est-ce que vous voulez m’sieur ? ».

Sa question me remplie d’effroi, pas ses propos en eux-mêmes, mais plutôt sa voix… Familière. Je dirais même peut-être connue ? Quasi immédiatement je réalise qu’il a exactement la même voix que mon beau-frère, mon outrageusement sexy beau-frère. Pas seulement la même voix, mais aussi la même intonation, le même phrasé ! Terrifiant. Sous le choc je débande immédiatement, je reprends ma main, pas fier. Je suis convaincu qu’il s’agit de lui. Je m’éclipse sans dire mot, la queue entre les jambes, toujours sans regarder son visage, surtout pas. Je reprends ma voiture puis rentre vite à la maison, avec le désagréable sentiment d’avoir été mis à jour.

Aujourd’hui, plusieurs années après – bien que ce soit hautement improbable – je reste persuadé qu’il s’agissait de lui… Je l’ai revu plusieurs fois dans le cadre de réunions familiales, je le trouve toujours aussi attirant, mais jamais je n’ai osé quoi que se soit. Trop dangereux.