Petit diabolo mexicain qui se touche le zob — acheté lors d'un voyage à San Francisco
Hier, n’en pouvant plus de sobriété je suis allé sur ManRoulette, ultime endroit où aller. Pauvre de moi, il ne me reste plus que ça depuis mon déménagement. Je suis au bord de la dépression, car il n’y a pas de lieux de drague dans mon nouveau quartier. Voilà quatre mois, que je n’ai pas pu baiser à l’air libre, dans un parc ou dans un bois. À vous dire la vérité, ce n’est pas tout à fait exact, car j’ai réussi à retourner quelques fois dans mon ancienne ville pour tirer sur la bite de quelques mecs, mais cela n’a rien à voir avec mes « voyages fréquents » dans les lupanars arborés auxquels je m’adonnais presque tous les jours. Ah ! je souffre amis lecteurs, ma vie est un enfer.
Arrêt sur image, une plongée dans le silence, ni l’un, ni l’autre ne cliquons, ne bougeons
ManRoulette donc. Je clique et ils cliquent, je fais défiler les bites, une à une, je flash sur certaines ambiances, sur certains membres ou poitrails velus. Boycotte les caméras disabled, zappe les muted. Je report systématiquement les pubs, pour les faire taire ces connards de capitalistes. Parfois le stroboscope des webcams stoppe, c’est le principe de la roulette russe. Arrêt sur image, une plongée dans le silence, ni l’un, ni l’autre ne cliquons, ne bougeons. C’est un peu comme une proie paralysée par la trouille, un prédateur qui prend son temps avant l’attaque. C'est un peu comme des préliminaires web 2.0, nous observons ce que nous nous donnons à montrer, une image souvent pas terrible, mais toujours humaine et vivante.
Et puis je tombe sur ce type (sur cette chienne shampooineuse comme dirait l'autre), soudain nos index s’immobilisent, nos mulots ne cliquent plus mot. Sans le voir vraiment, car je ne voyais que le bas de son visage et son buste nu, il me plaît pas mal. Il était un peu rondouillard et poilu, le bas du visage rond, des lèvres pulpeuses. Je me lance le premier, je dis
« Hi ». Je vois ses mains se diriger vers le clavier, va-t-il me zapper ? Non, il me tape une réponse, dont je ne me souviens plus, mais qui devait être du genre :
« Hi ».
Il ajoute qu’il a (un peu ?) de sang mexicain, cela m’excite.
De là s’enchaîne une longue conversation, je lui dis qu’il est
« cute », il me répond
« thanks », je lui demande d’où il est, il me répond
« Arizona », je lui dis Phoenix, il me dit
« Yes, almost ». Il ajoute qu’il a (un peu ?) de sang mexicain, cela m’excite. Je lui demande me monter sa bite, il hésite un moment, pas trop longtemps je vous rassure, pour me faire plaisir, avec sa main il va chercher sa bite au fond de son boxer short. Il déplace même sa webcam pour un close up, c’est une grosse bite, bien mole, avec des couilles d’un bel ovale, calibre petit œuf de poule. Il se touche avec ses petits doigts boudinés, il tire sur sa grosse nouille, décalotte son gros gland que je devine un peu humide. Il est peut-être depuis un moment sur ManRoulette à reluquer des bites… Il m’arrive aussi de mouiller à la vue de tout ce déballage d’hommes nus. Comme j’aimerai prendre dans ma bouche son gros gland tout mou, repousser son prépuce presque circoncit avec ma langue, goûter et avaler son miel. Comme j’aimerai sentir son odeur, chez lui c’est le matin, il n’a pas dû encore prendre sa douche. Hum, cette odeur piquante, un peu agressive, de mec au petit matin qui a mariné toute la nuit dans son jus sous sa couette.
…dans le chaos, j’accède ce qu’il voulait cacher. Putain il est mignon le bougre…
Bref, il replace sa webcam, et je ne quitte pas des yeux le chamboulement des images incontrôlées… j’entrevois son visage, une fois, puis une autre, les angles sont chahutés, flous, souvent incompréhensibles, mais dans le chaos, j’accède à ce qu’il voulait cacher. Putain il est mignon le bougre, de gros sourcils bien denses, des yeux... des yeux carrément sublimes, bien noirs, il est bien joufflu, les cheveux très courts, mais un peu plus longs sur le dessus de la tête, un peu dans le genre Tintin. Il me demande de lui montrer quelque chose… Malheureusement, je ne suis pas seul, mon mec est à l’autre bout de la pièce sur son ordinateur, et donc je ne peux pas déballer mon matos à mon nouvel ami. Je lui explique, bla bla bla, mais je décide de lui montrer mon visage, après tout il a fait beaucoup d’effort ce p’tit gars. Je monte doucement la caméra (elle est motorisée), je m’arrête au niveau du nez, lui demande s’il n’est pas trop déçu jusqu’à maintenant ? Très attentif, il me répond que pas du tout… Je continue le traveling pour prendre la totalité de mon visage. Il me dit immédiatement qu’il me trouve
« handsome ». Je jubile.
À Suivre…